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dépassement de soi en escalade

DÉPASSEMENT DE SOI

Avant toute chose, une des bases fondamentales en escalade c'est de grimper avec plaisir. Malheureusement beaucoup de personnes l’oublient, aveuglées par la soif de performance et d’entraînement. Éprouver de la joie en grimpant est pour moi la seule ligne directrice valable ! Sans plaisir, il n'y aura pas de réussite.

 

Si on cherche la réussite et la progression, il est utile de savoir se mettre dans le rouge. C’est-à-dire repousser ses limites physiques et mentales. Je dis toujours : « c’est seulement lorsqu’on est dans le rouge que ça commence ». 

 

Lorsqu’on arrive dans cet état maximal de fatigue physique, il devient dur de gérer ses émotions. Les conséquences sont une perte de lucidité et le champ de concentration du grimpeur devient de plus en plus restreint. L’esprit n’est alors plus capable de se concentrer que sur le problème majeur à régler dans l’immédiat qui est en général la prise à tenir ou à prendre. Cet état mène bien souvent à l’erreur ou à la chute.

 

À partir de cet instant, les secondes qui suivront seront déterminantes. Il va falloir être capable de rester calme, analyser la situation, respirer, forcer de la bonne manière, serrer plus fort, y croire, ne pas accepter de lâcher, etc.

 

La préparation mentale pour gérer ce type de situation est donc primordiale pour agir avec lucidité dans de tel moment et réussir à dépasser ses propres limites.

 

Maîtriser de telles situations psychologiques participe fortement à la vitesse de progression physique. C'est également un moyen de réussir une performance ou un exploit sans y être forcément prêt grâce à la force mentale. On prend alors de plus en plus de confiance en soi pour contrôler ces types de situation difficiles ou inattendues et l’engrenage se met en place. La force mentale donne de la confiance en soi, les limites physiques et psychologiques sont dépassées, les résultats sont atteints et ainsi de suite. 

 

Voici une citation de Kilian Jornet qui illustre bien ce propos : « J’ai découvert que les limites n’existent pas pour notre corps. C’est lui seulement qui contrôle la vitesse et la force, mais les vraies limites, celles qui nous conduiront à l’abandon ou à la poursuite de la lutte, celles qui nous permettront d’atteindre nos rêves ne dépendent pas de notre corps, mais de notre mental, de notre motivation, de notre envie de rendre nos rêves bien réels ».

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