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la visualisation en escalade

VISUALISATION

 

La lecture d'une voie, d'un bloc ou juste d'un passage est primordiale pour ne pas faire d'erreur pendant l'essai. Durant cette visualisation, les prises, les mousquetonnages, les éventuels passages durs, les repos, les changements de rythme devront être analysés et mémorisés. 

 

Mais l’imagerie mentale ne s’arrête pas juste à la visualisation d’un tracé, il ne faudra pas négliger la précision et la justesse de représentation. Il est important de ressentir les mouvements, la respiration, l’effort, entendre les bruits, les encouragements, être à l’écoute du climat. Aucun détail ne doit être laissé de côté.


Le cerveau humain ne peut pas faire la différence entre une expérience réelle et une expérience imaginée. Donc lorsqu’on répète 200 fois le même geste technique dans sa tête, notre cerveau croit qu’il vient de faire 200 vraies répétitions. Cela y laisse une empreinte et lorsque qu’on exécute ce geste en situation réelle, il sera plus facile à réaliser et ceci sans hésitation.

Il existe deux perspectives d’application de l’imagerie : l’imagerie interne et externe. Avec l’imagerie interne, on s’imagine en train d’effectuer une action avec notre propre vision. Par exemple, lorsqu’on ferme les yeux et qu’on s’imagine en train de réaliser une série de mouvements : on voit nos mains tenir les prises et nos pieds se déplacer sur les prises avec une grande précision. On ressent la sensation du toucher de la prise sur la peau de nos doigts, la contracture et la fatigue que le mouvement génère. On ressent notre respiration. On entend les bruits extérieurs etc. Elle permet de se remémorer des sensations juste avant l’exécution d’un mouvement.

 

Maintenant, imaginons la même scène comme si on se trouvait dans le public. On se voit en train de la réaliser : c’est l’utilisation de l’imagerie externe. Tout est identique sauf que cette fois on fait appel à l’imagerie externe. De cette manière, en se voyant accomplir une tache, on peut travailler sur nos émotions : diminuer l’anxiété ou augmenter la confiance en soi. 

 

En escalade, il n’existe pas de perspective préférentielle, les deux méthodes sont complémentaires. Le choix de tel ou tel type d’imagerie dépendra principalement des connaissances de l’athlète en imagerie, de ses aptitudes, de son adaptation au contexte ainsi que des objectifs visés par l’utilisation de l’imagerie.

 

Néanmoins, la complémentarité des deux méthodes permet à un grimpeur d’utiliser au sein d’une même action l’imagerie interne et l’imagerie externe, ceci pour répondre à des objectifs différents.

 

L’imagerie mentale nous permet de se préparer et de perfectionner une technique, d’apprendre un mouvement ou une section, de mémoriser un itinéraire, d’anticiper et de décomposer le futur objectif ou encore de répéter une action ratée auparavant et augmenter nos pourcentages de réussite lors du prochain essai.

Néanmoins, l’imagerie mentale ne s’arrête pas juste à la visualisation basée sur des faits réels. On peut modifier la réalité et la transformer comme bon nous semble selon nos besoins. 

 

Si la visualisation peut être imaginaire, le cerveau ne fait pas complétement la différence entre le réel et l’imaginaire. Par exemple, si on ferme les yeux et on pense à quelque chose d’agréable, on ressent assez vite une sensation agréable. Par exemple, penser à une orange qu’on presse et remarquer qu’on a l’eau à la bouche, qu’on salive. De la même manière on peut imaginer une prise et modifier sa forme, sa couleur et sa texture. On peut donc reproduire des expériences passées ou en créer des nouvelles qui n’ont jamais appartenues au passé pour se préparer à un futur moment. Le grimpeur pourra alors faire face à l’inconnu sans effet de surprise.

 

Durant ce travail d’imagerie, on peut activer un état émotionnel : la peur, le stress, l’envie, l’optimisme, etc. Ces émotions peuvent être modifiées et adaptées. Grâce à une visualisation de réussite, tout en restant réaliste, les pensées comme « je n’ai pas envie », « je ne vais pas y arriver », « c’est trop compliqué » pourront être remplacées petit à petit par des pensées positives.

 

L’imagerie mentale est importante pour augmenter les performances et atteindre un objectif. Elle a une influence positive sur le comportement. La visualisation ne remplace pas l’entraînement mais est son alliée.

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